Les épaves de Marseille : le Chaouen

Historique de l’épave :

Cargo transporteur d’agrumes lancé en 1961 en Allemagne. Il mesurait 90 mètres de long, 13,5 mètres de large.
Le 21 février 1970, le Chaouen bat pavillon marocain et fait route sur Marseille avec à son bord 640 tonnes d’oranges. La mer est calme, un léger mistral souffle. Vers 22h30, le Chaouen heurte le sec de la Pierre à la Bague au Nord-Ouest de l’île du Planier. Sa coque se déchire sur tribord et il finit sa course dans la petite crique à l’Ouest du Planier. On ne sait toujours pas comment le navire en est arrivé là. Erreur de navigation, négligence du Capitaine ou de l’équipage ? 

le chaouen à flots

Description de l’épave :

Le Chaouen est une épave sur laquelle il faut plonger par beau temps et mer calme. L’île du Planier ne protège ni du mistral ni du vent d’Est. Peu de courant sur le site. Le mouillage est possible dans la petite crique. Il est important d’avoir un phare si l’on veut profiter pleinement du navire. 


Couché sur bâbord, la plongée se fait le long du pont. C’est une épave magnifiquement conservée. 
Par 4-5 mètres trônent deux magnifiques ancres. Puis vers 5-6 mètres la proue apparaît, ouverte, et quelques dizaines de mètres de chaînes en sortent. L’épave, orientée vers l’île du Planier, a émergé de l’eau pendant de nombreuses années, mais les tempêtes et autres coups de mers l’ont depuis fait glisser. Les treuils sont toujours présents. En direction de la poupe la cheminée est intacte, par contre le château avant gît sur le sable avec le deuxième mât de charge. De nombreuses trappes et ouvertures permettent un accès facile aux cales, salle des machines, cabines ou salon. La salle des machines est encombrée de câbles dont il faut se méfier. De nombreux objets restent visibles à l’intérieur du Chaouen. Descendant vers la poupe, il faut s’arrêter vers le mât radar qui permet de contempler le Chaouen dans son ensemble. 
A 36 mètres, vous contemplez l’hélice (qui n’est pas en bronze) et le gouvernail. La coque à tribord est remarquablement conservée. 

Faune et flore :

Le Chaouen est l’épave d’ambiance par excellence. Les visions du bleu sont superbes. Du fait de son naufrage récent, la flore est encore timide sur l’épave. Quelques gorgones et éponges commencent à voir le jour. Elle est recouverte de petites algues brunes. 
La faune est essentiellement composée de congres, bance de sardines, castagnioles et barbiers. 

Alors, à on y va ?

C’est parti !

Mot du rédacteur :

ça fait très longtemps que je n’ai pas plongé au planier . Mes souvenirs sont flous.
A l’époque cette épave était « encore fraîche » et accessible à tous niveaux, même si il faut mieux être N2 pour y aller et profiter de l’ensemble de l’épave.

N’hésitez pas à commenter, surtout si vous y êtes allé récemment ?

Pour le prochain article, vous voulez quoi ?

À bientôt,

gilles

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